On va commencer par le traditionnel « Présentez vous ! »
Gaël : J’ai 29 ans, je suis marié et papa d’Inès 2 ans. J’habite à Lisieux dans le Calvados. La pêche ? Je suis tombé dedans petit, d’abord en pêchant la truite en ruisseau puis le brochet à la cuiller. Vers 12 ans je me suis mis au leurre et je n’ai pas arrêté! J’ai été près de 10 ans testeur pour Ragot avant de rentrer chez Pure Fishing où j’interviens à différents niveaux (compétitions, animations sur les salons, tests terrain…).
Sylvain : J’ai 29 ans également, je vis par et pour la pêche. Je travaille pour Pure Fishing en Haute-Savoie comme chef de produit “leurre”. Le reste de mon temps est partagé entre la pêche et Amélie, mon amie, restée à Toulouse où nous habitions pour finir ses études en dentaire.
Selon vous quelle est la place de la compétition dans la pêche ? Quel rôle a-t-elle à jouer ?
Sylvain : La compétition doit être une vitrine de la pêche moderne des carnassiers. En mixant nautisme, pêche aux leurres, respect du poisson…on doit pouvoir intéresser les jeunes par le côté “fun”. Mais elle doit permettre également à de nouvelles techniques de percer rapidement en les mettant à la portée de tous.
Depuis combien de temps pêchez vous ensemble en compétition ?
Gaël : Même si nous sommes amis et que nous pêchons ensemble depuis 15 ans, c’est la première année que nous faisons de la compèt.
La question piège – La principale qualité et le plus gros défaut de votre partenaire ?
Sylvain : La plus grosse qualité de Gaël est certainement sa réactivité et sa vivacité d’esprit dès qu’il s’agit de prendre des poissons, un feeling hors du commun. On peut y rajouter une bonne faculté à rester concentré des heures durant. Ca peut paraître bizarre mais on se rend compte régulièrement à la fin de la pêche que l’on a oublié de boire ou de manger depuis le matin, sans que cela nous ait effleuré l’esprit une seconde. Son plus gros défaut ? Sa grosse boîte verte de m***e qui m’a valu une chute dans les escaliers, quelques pn (ndlr : poissons nageurs) plantés dans la main et qui prend une place folle dans le bateau !
Gaël : Sylvain est très polyvalent et à l’écoute. A deux on prend ainsi des options que l’on pense valables d’un commun accord, et ce quels que soient les poissons ou les techniques. Son principal défaut est de ne pas aimer ma boite verte alors qu’il sait pertinemment que ce qu’elle contient servira un jour ou l’autre…
Vous commencez à avoir un joli palmarès en France, vous pouvez nous en toucher 2 mots ?
Sylvain : Effectivement, nous avons commencé par gagner les open AFCPL (ndlr : association qui regroupe des organisateurs de compétitions sportives de pêche aux leurres*) des Charentes et de Vouglans (principalement avec des sandres), puis nous avons dans la foulée remporté le Tarn fishing Bass international où seuls les bass comptaient. Après notre participation à l’Elite Tournament Trail en Italie, nous redémarrons en septembre avec le Marsi-bass, une pénalité pour 2mm nous prive du podium, nous finissons 6èmes. Puis nous gagnons Temple sur Lot aux Bass, le Bourget (brochets), caramany (perches) et enfin le Salagou (sandres).
Une fausse note toutefois en Dordogne ou nous ratons complètement la 1ère manche, une bonne seconde manche ne nous permet pas de faire mieux que 11èmes. Ces 7 victoires sur 9 concours en France nous placent en têtes des 2 circuits de pêche aux carnassiers : AFCPL (leurre exclusivement) et challenge interdépartemental.
Une bonne équipe en compétition ? Pour vous c’est quoi le secret ?
Gaël : Pour moi il n’y a pas de secret, la réussite se résume en 3 mots : polyvalence, réactivité et symbiose. Bien sûr il faut être prêt en ce qui concerne le matériel et savoir définir une stratégie et s’y tenir.
Quel est le rôle de Pure Fishing dans tout ça ?
Sylvain : Le rôle de Pure Fishing est capital et nous permet de participer à la plupart des épreuves en prenant en charge nos frais. Par ailleurs Pure Fishing est sponsor du circuit AFCPL, tout est mis en oeuvre pour développer la pêche aux leurres. Avec des marques comme Berkley, Abu Garcia, Stren, Spider ou encore Mitchell, nous avons à notre disposition un matériel de qualité qui ne nous a jamais trahi. La technologie développée au niveau des leurres et des attractants est aussi une arme dont nous ne saurions nous passer. D’ailleurs nous profitons de l’interview pour remercier Pure Fishing de son investissement dans la pêche sportive en général et dans la compèt en particulier.
La compétition en France bouge pas mal en ce moment, comment voyez-vous ça dans 5 ans ?
Gaël : Vraisemblablement on va assister à une augmentation du niveau d’équipement des compétiteurs (notamment au niveau des bateaux), ainsi que de leur niveau de pêche. On apprend beaucoup en compétition, en observant les autres ou en discutant tout simplement. Enfin la médiatisation devrait continuer d’augmenter, tout comme les dotations des épreuves.
Selon vous que manque-t-il à la compétition en France pour décoller ?
Sylvain : Contrairement aux compèt US qui se déroulent en solo, les concours en France se font à deux et c’est une excellente chose, plus convivial, cela permet aussi de séparer les frais. Nous sommes aux prémices de la compétition en France mais elle intéresse de plus en plus de monde, elle décollera en même temps que la médiatisation, quand davantage de pêcheurs seront équipés de bateaux, mais pour cela il faut plus de mises à l’eau.
Pure Fishing se tourne de plus en plus vers la mer. Sam a fait une apparition en competition mer aux côtés de Philippe Boulet l’année dernière à l’occasion de la “Sea Bass Cup Normandie”. A quand l’équipe Even/Legendre sur les gros rendez-vous mer ?
Gaël : Evidemment c’est très tentant, d’ailleurs nous ne ratons pas une occas’ de pêcher en mer (notamment à Oléron avec l’ami Didier Courtois). Pour se lancer dans la compèt. mer il nous manque un bateau adapté et surtout 3 week-ends par semaine…