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Essai Bateau le Fiver50, du chantier Nauti Boy

Nous avons rendez-vous au chantier Nauti Boy sur le bassin d’Arcachon, pour essayer le bateau Fiver 50 . C’est une coque open fabriquée ici en petite série. Nauti Boy conçoit et fabrique des bateaux à moteur, mais c’est aussi un concessionnaire qui distribue quelques marques de bateaux et de moteurs bien connues. Le dépôt-vente de bateaux d’occasions fait aussi partie de leurs activités.

Pour cet essai de bateau, Annette nous accueille et nous présente Pascal, avec qui nous nous dirigeons vers le Fiver50 qui nous attend au mouillage.

Le Fiver 50 dans le bassin d’Arcachon

Le Fiver 50 a bonne allure, et Pascal qui travaille dans le chantier depuis de nombreuses années saura nous le présenter en détail. Ce qui nous impressionne dès le premier coup d’œil, c’est le moteur qui accompagne cette unité de 5.50m : 115CV ! Nous sommes prêts pour le décollage…

Le comportement marin du fiver 50

C’est par mer calme que nous avons essayé le Fiver50 . Il faudrait essayer un bateau pendant une semaine dans toutes les conditions de mer, de vent et de courant pour le connaître parfaitement !

Le sillage très marqué montre la vitesse élevée du bateau. Dans les virages serrés il gîte peu grâce à une carène qui accroche bien la mer. Cette stabilité en route et à l’arrêt est un gage de sécurité certain.

Toujours est-il que le Fiver 50 semble bien né. Il répond parfaitement à la moindre sollicitation de l’accélérateur, sa légèreté relative au vu du puissant moteur y étant pour beaucoup. Mais même « à fond » le barreur n’a pas peur de tourner le volant franchement et promptement, car l’assiette du bateau reste excellente. Dans un virage serré à 35 nœuds, la force centrifuge que subit l’équipage est cependant très forte : il faut se tenir fermement et être très stable sur ses appuis ! Le bateau se comporte bien et tient bon, aux équipiers de faire de même. Le Fiver 50 a dérapé parfois, mais il est tout pardonné car les tests effectués ont été poussés un peu à l’extrême…

Le Fiver50 passe bien le clapot, tant que celui-ci n’est pas trop formé. Mais son étrave longue et peu inclinée doit le faire taper lorsque la mer se forme.

Les forts courants qui sillonnent le bassin d’Arcachon sont à l’origine d’un bon clapot, même lorsqu’Eole est aux abonnés absents. Nous avons donc défié le clapot avec notre bateau qui s’est gentiment moqué de ces reliefs : l’équipage n’a presque rien senti. Le Fiver 50 a une carène en V peu prononcé à l’avant pour passer le clapot qui se poursuit en aile de mouettes sur l’arrière pour une bonne stabilité de route et à l’arrêt. A l’opposé des étraves droites, l’étrave est longue et peu inclinée. Nous n’avons pas essayé le bateau dans une mer formée, mais l’étrave longue et peu inclinée doit le faire taper un peu dans la vague.

La carène en aile de mouette procure une stabilité de route remarquable. Le barreur n’a pas de mal à garder son cap et la gîte résultant des déplacements des passagers est insignifiante

La vie au bord sur ce bateau du chantier Nauty Boy

Le Fiver50 comporte de bons volumes de rangements à l’avant et à l’arrière. En plus du grand coffre avant, un immense coffre à l’arrière permet de ranger bien du matériel, même si le leaning post (banquette haute derrière la console) gène un peu l’accès. Il y a aussi un coffre dans la console, avec une ouverture sur l’avant. Côté confort, le Fiver50 est vendu avec suffisamment de coussin pour asseoir tout l’équipage ! Cette sellerie se fixe à l’aide de boutons pressions sur tous les coffres.

Le coffre avant est vaste et très facile d’accès. Les 2 bancs latéraux sont remplis de mousse, ce qui rend le bateau insubmersible.
La largeur du coffre arrière permet de ranger des cannes toutes montées, même si le leaning post gène un peu l’accès.
La partie avant du Fiver50, avec 2 bancs confortables et un grand coffre.

Des mains courantes assurent la sécurité des passagers autour du cockpit, elles sont indispensables à grande vitesse.

Les mains courantes sont omniprésentes autour du cockpit et de la console. Un petit pare-brise permet d’abriter sommairement le barreur des embruns.

La console centrale est aussi bien garnie en barres en inox permettant à chacun de se tenir, même si les années de location du bateau testé ont engendré un certain jeu au niveau des fixations. La position du barreur est très confortable grâce au leaning post. Cette banquette étroite et haute permet une position mi-assise mi-debout très confortable pour le barreur, même à haute vitesse. Le Fiver 50 est large, ce qui permet une bonne circulation autour de la console.

A l’avant, la baille à mouillage est plutôt petite. Un davier permet de remonter l’ancre confortablement. Il y a bien sûr une échelle pour les joies de la baignade.

La pêche en mer avec le fiver 50

Le Fiver 50 n’est pas exclusivement destiné aux pêcheurs. Promenade, sports nautiques… autant de programmes qui lui conviennent. Mais un pêcheur en fera aussi son bonheur !

L’espace devant la console est bien dégagé et permet de pêcher confortablement. Ici, le pêcheur est debout sur le coffre avant, ce qui est possible seulement par beau temps.

3 pêcheurs peuvent sans aucun problème œuvrer ensemble à bord du Fiver 50 . 4 pêcheurs au lancer se gêneraient à peine. Toute la partie devant la console permet de pêcher dans le plus grand confort. Il y a moins de place derrière la console à cause de la banquette qu’utilise le barreur pour se caler lors des déplacements. Le Fiver 50 est plutôt bas sur l’eau ce qui facilite l’animation des leurres. Ceci facilite aussi la prise de bouée pour amarrer le bateau ou pour remonter les casiers.

A l’arrêt ce bateau est ultra stable. Des tests ont été faits par le chantier avec 5 personnes sur un seul bord sans obtenir de gîte excessive. Ceci est dû à la carène en aile de mouette : la bateau ne dépasse pas un certain angle de gîte car il se cale sur une de ses « ailes », un peu à l’image d’un trimaran.

A la pêche, la stabilité du Fiver50 est à la fois un confort et un gage de sécurité. Derrière la console, l’espace est limité à cause de la banquette pour le barreur. Mais deux pêcheurs peuvent s’y trouver.

Le bateau essayé n’avait pas de portes cannes mais il est bien sûr possible d’en rajouter sur le devant de la console. On peut aussi regretter l’absence de râtelier sur un bateau de cette taille pour ranger les cannes toutes montées.

Moteur du fiver 50 et équipements électronique

Le moteur de 115CV Suzuki 4 temps équipant le bateau le jour de l’essai nous a paru surpuissant (c’est d’ailleurs la puissance maximale autorisée). A notre avis, et notre accompagnateur Pascal nous l’a confirmé, un moteur de 50CV est bien suffisant et plus raisonnable. Nul besoin de voler à 40 nœuds quand il s’agit de traquer l’ami Labrax ! Le Fiver 50 est très sensible au réglage du trim (inclinaison du moteur par rapport à la verticale). Lorsque le trim est complètement baissé, le bateau reste bien collé à la mer, et il aura tendance à s’envoler d’avantage avec le trim relevé. La console permet l’installation de toute l’électronique dont peut s’aider le pêcheur (GPS, sondeur, traceur…).

Avec un moteur de 115CV, le Fiver50 frôle les 40 noeuds. C’est impressionnant mais pas indispensable pour la traque du bar! Un moteur de 50CV fera très bien l’affaire.

Les caractéristiques techniques du fiver 50

Longueur5,50m
Largeur2,05m
Tirant d’eau15 cm
Poids550 kg
Puissance max115 cv
Nombre de personnes max6
Catégorie de conceptionC