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La pêche au panama

Patrick alias baragouineur pour les intimes a inauguré son premier voyage de pêche au Panama. Avec les conseils de la communauté de pecheaubar, les barnautes, Patrick est parti pêcher de beaux poissons dans cette contrée de l’Amérique centrale. Voici un récit de ce beau voyage

Pascal Artieda organise cette session de pêche au Panama

Dès l’arrivée à Panama, nous sommes pris en charge par l’organisation de Pascal Artieda qui va se révéler efficace et sympathique pendant tout le séjour (on y reviendra). Panama c’est quoi : c’est cela…Une ville teintée US, pleine de banques et d’immeubles (souvent vides). Après une nuit au Tower suite Hotel et 3 H de 4X4 nous sommes le lendemain matin sur le spot de pêche. Nous sommes logés dans des lodges magnifiques. Pascal et son équipe sont surplace et s’occupent de l’intendance. Avant de partir titiller le poisson de ce pays, nous préparons le matériel adéquat pour ces sessions de pêche dans ce beau pays qu’est le Panama.

Cela me donne l’occasion de parler d’un truc pas accessoire du tout : la nourriture. N’allez pas Chez Pascal pour faire un régime. C’est tellement excellent que c’en est surprenant. Le mérite en revient à sa cuisinière, mais il met aussi la main à la pâte, et sa formation école hôtelière vous garantit des retours de pêches de première. Je passerai sur les ti-punch et le vin car ce n’est pas notre genre.

Le matériel idéal pour la pêche Panama

Voici le matériel utilisé pour la pêche au Panama :

  • Zenaq 83-5, GR Diablo – une tenryu foudroyante prêtée par un pote qui tire un peu de bars du côté des Glénan
  • Stella 10000 avec une bobine de 20000
  • 2 daiwa 4500 hi (don l’un au même pote)
  • tresse de 80 et 40 lbs
  • du popper sur la base des infos de Tulipe et Papin
  • du petit jig (100/150 g orange de préférence)
  • du bdl en 100 lbs et tout ce qui va avec

Ce n’est pas la peine d’être extrême sur le matos. Il y a peu de casses, les fonds sont relativement faibles et la taille des poissons ne demande pas de matos de brute. Ma 83-5 était largement dimensionnée, le 4500 hi est idéal là-bas, par contre la gr diablo peut être limite. L’idéal pour le lancer serait une bonne 40/50 lbs exo.

Mon compère Eric a amené pas mal de poppers, ainsi que des stickbait Orion et des poissons nageurs comme les shibuki. D’ailleurs ces derniers ont bien fonctionné.

Avant de partir en découdre avec les jolis poissons du coin, on fait connaissance avec quelques pêcheurs du coin comme Franck et ses amis. Ce sont d’ailleurs cette bande de pêcheurs qui nous nourrissent le soir. D’ailleurs Franck se révèle un excellent pêcheur très polyvalent et un super bonhomme.

Premier jour de pêche

Eduardo commene par nous tester au “big popper” : Cono Cono, T Rex et tout le bazar. Rigolo de taper l’eau pour faire monter les gros poissons, mais aucune prise avec cette technique. C’est l’occasion de faire un premier point : nous avons été inexistants sur les gros poppers, ce qui veut dire pas un poisson de la semaine, et pourtant on a donné. Il faut savoir qu’en mars le vent est important à Panama. Est-ce que ça a changé quelque chose ? C’était peut-être nous ?

Après 2H de ce petit jeu, on décide de changer de zone et pêcher sur Moro de puerco au Panama. Bingo, ce changement de stratégie est bénéfique car les touches de poissons se succèdent à rythme effréné : une belle carpe rouge et des serioles en pagaille. Ça y est, on vient de trouver ce qu’on était venu chercher. Et la sériole de 10/15 kgs ça change du gros lieu d’Armen. Une très belle journée pour démarrer. Nous avons touché tous nos poissons au jig, sur du jig de 150 g.

Deuxième jour : pêche au poisson coq

Pour ce deuxième jour, on décide de se diriger vers une zone riche en roche et en gros cailloux. On utilise la même technique que la veille en utilisant de gros popper. Nada. Après plusieurs heures insipides, route au Sud Est, et retour sur les plages proches de Pedasi. ET LA, on trouve ce qu’on était venu chercher : LES ROOSTERS ou poisson coq. Ces poissons magnifiques sont plus à l’abri sur une zone sableuse. Les oiseaux nous les montrent. La fête du slip démarre.

Le pez gallo, rooster, ou poisson coq : l’adrénaline de l’Amérique centrale.

Patrick

Ce jour-là on fera 5 coqs de 12 à 15 kgs. Ce poisson est fantastique. Il est méfiant, il peut te suivre jusqu’au bateau et te faire un bras d’honneur à 2 mètres du plat-bord. Il chasse en bande, et dans l’eau claire tu le tapes à vue. Vise devant les crêtes en surface et si un poisson s’intéresse à ton leurre….ACCELERE. Ça semble simple, mais pour des pêcheurs de bars, ce n’est pas vraiment le réflexe habituel. Et quand tu l’as chopé, il vient 3 ou 4 fois au bateau et repart avant de se rendre. Du plaisir brut. Sinon pour le matos, la ptite canne peut le faire, et pour les leurres : petit popper Halco, CX165, Kten, voire petit popper à bar de chez Eric.

Troisième jour : pêche au niveau des plages

Pour cette troisième journée il y a encore du vent. On embarque depuis la plage. La route est un peu roots, mais c’est aussi ce que l’on vient chercher. On pêche surtout des carangues et quelques sérioles. Pour cette pêche on utilise des petits poppers daiwa et des leurres KTEN. On a quelques attaques de poissons coqs, mais on n’arrive pas à les faire sortir de l’eau…mince !!.

Maintenant on décide enfin de changer de tactique. On sort les gros big foot (stick bait)

Edouardo : “Stick bait no esta bueno”
Nous : “si tu crois qu’on va laisser nos big foot prendre la poussière, tu te gourres”.

Patrick

À la fin, ils voulaient nous les piquer. Résultat : le plus beau coq du séjour.

Les Big foot généreront plusieurs autres suivis, et une attaque balèze de carpe rouge qui réussira à aller au caillou et à se barrer avec la précieuse résine à cause d’un frein règlé light pour le poisson coq. C’est le jeu Lucette.

Sixième et dernier jour de pêche au Panama. Tout a une fin.

Nous étions partis sur le même programme que la veille mais deux facteurs vont tout modifier. Le vent force 8 établi. En arrivant à la plage les locaux démaillent les filets à sardines. Eduardo a su que dans la nuit ça avait chargé, il faudra la journée aux pêcheurs pour travailler le poisson.

Le vent interdit de partir sur les spots les plus éloignés. On va se gaver de carangues. Une cinquantaine de poissons seront faits dans la journée. Le leurre du jour est…Le flapper d’Orion.

Conclusion

Malgré tout nous n’avons pas eu de chance. Car les thons étaient là, nous les avons vus en début de pêche. mais la masse de carangues les a sans doute repoussés au large où nous n’avons pas pu les poursuivre à cause du mauvais temps. Tant pis.

Au bilan : organisation impeccable : logistique, lodge, bateaux (malgré un suzuki en carafe – “moteur de mierda” selon Edouardo), nourriture. Tout était excellent.

Question poissons ? C’était un peu maigre : les conditions étaient dures certes, mais je pense que nous n’avons pas su nous adapter. Par exemple nous n’avons pas pêché au vif (de notre fait), ni au souple. Franck a lui sauvé la semaine de son pote en lui faisant pêcher un poisson coq géant au vif. Mais bon…

La pêche au Panama recèle de nombreux atouts :
Elle est facile pour des débutants en pêche de poissons exotiques (matos assez léger possible, pas de casse, pas mal de variété de poissons possibles si on les cherche). Elle permet aussi aux cadors de faire du trophée (gros poissons coqs à disposition), et bien sûr avec un peu de bol pour la pêche du gros thon.